Travailler le week-end quand on est freelance

Ma vie professionnelle a commencé dans un cabinet d’audit financier, où les horaires de travail étaient particulièrement lourds. Je me souviens que pour me remettre de la semaine, je passais une grande partie du samedi à dormir, puis je me recommençais à travailler le dimanche… Quelques années après, quand j’étais cadre dans le secteur public, c’était l’inverse : il était hors de question de ramener du travail le week-end à la maison.

Tout ça pour dire que travailler le week-end est la norme pour certains secteurs ou professions. Mais quand on est freelance, est-ce OK de travailler le samedi et/ou le dimanche ? Comment faire pour préserver un minimum sa santé et son équilibre personnel ?

Dans cet article je partage avec vous mon expérience personnelle, ainsi que 3 conseils pratiques !

Travailler le week-end, comment ça?

Depuis que je suis freelance, il m’est arrivé de travailler le week-end, pour différentes raisons :

• J’aimais bien le côté « je vis en décalé des autres », phase par laquelle passent beaucoup de freelance je pense 😅 Travailler le week-end me permettait d’être libre la semaine pour mes loisirs, mais à un moment donné c’est devenu ingérable car je n’arrivais plus à planifier correctement mon temps de travail… et le décalage avec les autres n’a pas toujours du bon
• J’aime finir mon travail en avance, pour me libérer de la charge mentale. J’en étais arrivée à bosser quelques heures le dimanche pour être « tranquille » la semaine mais du coup j’attaquais le lundi en étant fatiguée, ce qui était donc un mauvais calcul 🙃
  
• J’ai parfois accepté des missions one-shot, en plus de mes missions régulières. Pour pouvoir les accomplir, ma seule marge de manœuvre était le week-end.

La question n’est pas de savoir si le motif est valable, mais si le résultat en valait le coup. Avec le recul, travailler le week-end était une mauvaise idée dans 90% des cas. Car l’impact global sur ma santé et sur ma productivité était plutôt négatif, sans être compensé par le gain financier selon moi.

Il s’agit bien sûr de mon expérience personnelle

Pour certaines personnes, cela pourra tout à fait convenir de bosser le week-end, car elles préfèrent avoir leurs jours off en semaine.

Et soyons honnêtes, certains projets qui demandent beaucoup de travail risquent de déborder sur le week-end.

Le tout, c’est de savoir se préserver, tant au niveau pro que perso.

Conseil n°1 : ne pas se laisser consumer par la passion

Pour les freelance, la frontière entre perso et pro est parfois ténue. Déjà parce qu’on évolue en-dehors du cadre de l’entreprise, et que l’on doit gérer soi-même son temps de travail.

Mais n’oublions pas le point de départ : bien souvent, on se lance à son compte en choisissant une activité qui nous passionne.

Il y a l’idée que l’on fait ce que l’on aime, que l’on ne voit pas le temps passer… D’ailleurs, les gens font souvent des commentaires envieux (dans le meilleur des cas : « quelle chance de vivre de ta passion ! ») ou méprisants (dans le pire des cas : « oui enfin, ce n’est pas un vrai travail).

Toutefois, il faut donc bien faire la distinction entre :

• La passion : qui peut être vécue sans être monétisée,
• et l’activité : même issue d’une passion, l’activité a pour but de générer un chiffre d’affaires.

En résumé, ce n’est pas parce qu’on aime notre travail que l’on est corvéable à merci.

En plus, à trop en faire, il y a un vrai risque de se dégoûter de notre activité, ce qui serait quand même dommage.

Conseil n°2 : garder le contrôle sur son planning

Beaucoup de personnes se lancent à leur compte après une expérience en entreprise décevante, que ce soit à cause d’un manque de sens, de problèmes managériaux ou encore d’une surcharge de travail.

La vie de freelance n’est pas à l’abri de ce type de problématiques, en particulier la surcharge de travail ! L’objectif étant de gagner sa vie, on peut avoir tendance à accepter trop de missions, en particulier au début, ou en cas de difficultés financières. De même, on peut avoir du mal à dire non aux clients, de peur de laisser passer une opportunité.

Si bosser le week-end vous permet de concilier vos objectifs financiers et vos impératifs perso, soit.

Mais si travailler le week-end ne résulte pas de VOTRE volonté (exemple : un client qui fait une demande urgente, une charge de travail clairement trop importante pour une seule personne…), alors c’est non !

Je vous rappelle que le boss, c’est vous 😉

Quelle qu’en soit la raison, personne ne doit vous imposer de travailler le week-end. Si le client se montre inflexible, c’est sans doute que le signe que cette mission ne vaut pas le coup d’être acceptée.

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Conseil n°3 : s’imposer des temps de repos réguliers

En entreprise, le travail du dimanche, peut faire l’objet d’une compensation : majoration de salaire, repos compensatoire… Mais en freelance, rien de tout ça, sauf si vous décidez vous-même de majorer vos tarifs par exemple.

Autrement dit, si vous ne vous accordez pas de repos, personne ne va y penser pour vous. Et vos efforts ne seront pas forcément récompensés : pour un client, tout ce qui compte, c’est que le travail soit fait !

Pour éviter l’épuisement, vous devez absolument prévoir des temps de repos fixes :

• Par jour, à chaque repas et au moins une fois entre les repas
• Par semaine : au moins un jour complet, et c’est vraiment un grand minimum !

Bien sûr, on peut s’accorder beaucoup plus de repos. Mais d’expérience, je sais qu’il y a des périodes où on va se retrouver « sous l’eau », car on ne peut tout simplement pas demander un coup de main à un collègue ! Donc j’insiste vraiment sur la nécessité de se reposer un minimum, chaque jour et au moins un jour par semaine.

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Et vous, il vous arrive de travailler le week-end? Comment le vivez-vous?